Défrichement, urbanisation
Le défrichement et l’urbanisation sont deux problématiques qui pèsent sur le sort des forêts. Ces actions aboutissent à la perte de nos écosystèmes forestiers et donc à la réduction de la biodiversité qui y régnait autrefois.
Voici ce qu’il faut savoir sur le défrichement et l’urbanisation et les moyens à mettre en œuvre pour en limiter l’impact sur nos forêts.
Les dangers du défrichement des forêts
Dans un pays comme la France, le défrichement est, et de loin, ce qui a abouti à la quasi destruction de toutes les forêts primaires du territoire. Le problème, c’est que ces forêts primaires abritent une biodiversité sans commune mesure avec des forêts secondaires ou des terres agricoles.
Défricher une forêt primaire pour planter une forêt artificielle ou pour y implanter des terres agricoles n’est donc pas une bonne idée, et si la destruction ne prend que quelques heures, régénérer les écosystèmes perdus prend au minimum 10 siècles sous nos latitudes.
Le défrichement des forêts a aussi un impact sur les territoires de vie de certaines espèces. La réduction du territoire de certaines espèces leur est tout simplement fatale et aboutit à la disparition de l’espèce sur ces territoires. Par exemple, si le lynx était courant dans l’Europe de l’Ouest à l’époque où les forêts primaires étaient encore majoritaires et peu fragmentées, il a presque complètement disparu de nos contrées, au même titre que le loup ou l’ours, alors qu’il n’a pas été persécuté aussi intensivement. Il n’avait simplement pas suffisamment de place pour pouvoir survivre.
Réduire la surface forestière n’est donc jamais sans risque et il n’est pas toujours facile d’anticiper toutes les conséquences de la destruction d’un habitat naturel.
L’urbanisation : une source importante de fragmentation des milieux
L’urbanisation est un autre problème qui menace les forêts françaises. Lorsqu’on pense à l’urbanisation, on pense bien sûr à la bétonisation et à l’avancée sans cesse des métropoles sur des espaces qui étaient autrefois campagnards. Mais les infrastructures humaines comme les routes, les ponts, les barrages ou encore les berges sont également des sources de menace pour les milieux naturels qui y évoluent.
L’urbanisation et l’artificialisation du territoire font souvent disparaître les espèces du territoire urbanisé. Mais aussi grave, les infrastructures humaines morcellent les territoires naturels au point de former des îlots de biodiversité indépendants qui ne sont pas franchissables pour toutes les espèces.
En conséquence, certaines espèces meurent faute de proies ou de nourriture, d’autres prolifèrent et deviennent invasives faute de prédateurs, et des écosystèmes jadis équilibrés peuvent être détruits, même sans avoir été directement touchés.
Les solutions pour freiner le défrichement et l’urbanisation des forêts
Freiner le défrichement passe d’abord par la protection des espaces naturels contenant une grande biodiversité, comme les forêts anciennes.
Les réserves de biodiversité morcelées par des activités humaines doivent être aménagées pour qu’elles puissent être réunies, soit via d’autres aménagements humains, soit en déviant certaines constructions de ces espaces en laissant la nature reprendre ses droits.
L’agrandissement des villes doit lui aussi être limité. La construction en hauteur de nouveaux logements reste préférable d’un point de vue écologique, puisqu’elle limite la surface utilisée pour le logement et permet d’accroître la surface dédiée au développement de la biodiversité.
En d’autres termes, mieux vaut des immeubles en ville avec une campagne riche en biodiversité très proche qu’une ville étalée avec des lotissements de maisons individuelles avec jardin à perte de vue.